ça y est, vous avez adopté de nouveaux réflexes: vous avez mis fin à l’usage de certains consommables jetables, ou bien peut être avez-vous entrepris de faire la peau à ces flacons plastiques inutiles qui atterrissent inexorablement dans nos océans… Alors s’offrent à vous des alternatives tentantes : des solutions textiles, lavables, aux imprimés flamants rose ou ananas, des contenants surprenant à base de fibres de pois chiches grillés et roulés dans le sucre et les paillettes… à moins que ce ne soit vous, qu’on roule dans la farine ?? Parce que derrière la production d’un objet, se cache son empreinte grise ; celle laissée par le procédé engagé pour sa fabrication. Cela inclut la production et le transport des matières premières, leur transformation, la mise en forme, le conditionnement, l’expédition…mais aussi la fabrication des équipements de production, leur maintenance, l’énergie nécessaire à leur fonctionnement.. Alors même si certaines propositions sont attractives, innovantes et font même le « buzz », posez-vous cette question : ce que cet objet va me permettre de ne plus consommer, les déchets qu’il m’évitera, ne sont-ils pas d’ors et déjà outrepassés par l’empreinte grise générée par sa seule fabrication ? N’est-il pas déjà lui-même plus polluant que le fruit de l’effort que j’engage en changeant mes habitudes ?
Ne chargeons plus la mule, utilisons ce qui est là, à portée de main, et qui attend juste une deuxième chance de rendre service! Soyons vraiment « zéro-déchet », upcyclons! Et ne devenez pas la victime consentante d’un business qui lui non plus n’échappe pas au greenwashing…et gardons les pois chiches pour le houmous! 🙂